Avant
Autrefois, j’avais une peur immense des êtres humains, au point de me mettre en danger. Bien que je sois issu d’un élevage professionnel (où notre bien-être émotionnel n’était pas vraiment pris en compte), j’ai grandi dans un enclos, sans jamais découvrir le monde extérieur et avec très peu de contacts humains. Lorsque mes adoptants m’ont récupéré à l’âge de 4 mois, ma peur des humains était telle que je me faisais pipi et caca dessus, submergé par mes émotions au point que mon corps réagissait de manière incontrôlable. Mon instinct de fuite prenait constamment le dessus, et tout me terrifiait : le monde extérieur, mais surtout les êtres humains.
Après
Ma maman, qui m’avait choisie malgré ma grande timidité, savait que ce serait un défi. Toutefois, elle était confiante cette fois-ci, car elle savait que nous étions bien accompagnés. Il m’a fallu 15 jours complets, avec de nombreux petits moments d’adaptation offerts par mon papa, pour oser m’approcher de lui. J’avais plus peur des hommes que des femmes. Même si j’avais également peur de mon éducatrice, elle a pris le temps nécessaire pour que je puisse lui faire confiance. Grâce à elle, j’ai appris à avoir confiance en moi, en mes parents adoptifs, et à sortir de ma zone de confort pour affronter ce monde. En le regardant avec attention plutôt qu’en essayant de le fuir, j’ai découvert qu’il n’était finalement pas si effrayant. J’ai compris que les êtres humains pouvaient eux aussi m’apporter de merveilleuses choses, me permettant d’être plus équilibrée, et même de goûter à la liberté, moi qui aime tant galoper dans les prés.